Sentier du littoral

Un peu plus de 4 600 km de sentier sont ouverts sur le littoral métropolitain et près de 1 400 de plus devraient l’être, soit 6 000 km de sentier disponibles à moyen terme.

Trois quarts des communes littorales sont concernées, le sentier empruntant très généralement les rivages, au plus près de la mer.

Que l’environnement soit naturel, entouré de dunes, rochers et marais, ou aménagé par l’homme, le promeneur peut découvrir les richesses biologiques du littoral, ses espaces protégés, mais aussi appréhender les risques naturels qui lui sont propres, tels que l’érosion. Au-delà de son attrait touristique, ce sentier a donc un rôle important d’appropriation des enjeux de ce territoire riche mais vulnérable.


Le Commissariat Général au Développement Durable a réalisé une étude très poussée sur le sentier. En voici un résumé.

DEFINITION

- Le sentier ouvert à court terme comprend toutes les servitudes de passage approuvées avant ou pendant les travaux d’ouverture, les servitudes avec enquête publique ou celles à l’étude.

- Une commune dispose d’un sentier de manière significative quand le sentier ouvert, à l’étude ou accessible à court terme fait plus de 2 km de long sur son territoire et/ou son linéaire représente plus de la moitié du linéaire du bord de mer de la commune.

- Une bande de 125 m est prise en compte de part et d’autre du sentier


DES MILLIONS DE PASSAGE SUR LE SENTIER

D’après un sondage réalisé en 2014 par l’Ifop pour l’Agence des aires marines protégées, 85 % des métropolitains déclarent pratiquer les promenades et l’observation en bord de mer.
Le sentier du littoral est très utilisé, à la fois par les habitants, 6,2 millions de personnes résidant dans les communes littorales, et par les touristes, les capacités d’accueil touristique des communes littorales étant de près de 8 millions de lits.
Les comptages effectués par les services de l’État sur des portions de sentier (écocompteurs) le confirment. Certaines voient passer plus de 100 000 personnes par an (Argelès par exemple), avec des pointes journalières à plus de 1 000, en été ou pendant les ponts de mai. Le nombre de passages varie suivant les sentiers et dépend des facilités d’accès, des parkings et de la distance aux grandes zones habitées.
Le Conservatoire du littoral estime, par ailleurs, que 40 millions de visiteurs sont venus sur ses sites en 2014. Le sentier est un important attrait touristique pour les collectivités locales. Il figure souvent sur les cartes IGN comme sentier de grande randonnée (GR 223 dans le Cotentin, GR 34 en Bretagne) ou directement comme sentier du littoral sur les côtes varoises. Se pose alors la difficile adéquation entre développement touristique et respect de l’environnement, de nombreux territoires traversés étant sensibles : érosion et piétinement, dérangement des oiseaux d’eau ou nicheurs... Il donne alors l’occasion aux promeneurs de se sensibiliser à la préservation de ces milieux naturels à travers l’information mise à leur disposition (panneaux, plaquettes...)


TYPOLOGIE DU SENTIER : des espaces de pleine nature à la balade récréative en zone urbaine 

L’association des informations sur l’occupation du sol et sur les types de côtes rencontrés permet d’obtenir une typologie du sentier par commune.

Six catégories ont ainsi été définies en combinant la naturalité et la distance à la mer des terres traversées.

Sur une part importante du trait de côte, les deux tiers des 741 communes concernées, le sentier permet de cheminer en environnement naturel, plus ou moins loin de la mer. Le promeneur se retrouve sur des rivages en pleine nature dans la baie de Somme, dans l’Est Cotentin, dans le Léon, dans la baie d’Audierne, sur le littoral morbihannais, au sud de la Vendée, dans les îles d’Oléron et de Ré, dans l’Aude et en Camargue.

Les sentiers alternent entre rivages et terres en retrait sur la côte d’Opale, dans l’ouest Cotentin, sur l’essentiel du littoral nord de la Bretagne (de Cancale à la baie de Morlaix), sur les côtes de la mer d’Iroise, en Finistère Sud à l’est de Concarneau, à Groix et Belle-Île, ponctuellement dans les Landes, et sur la majeure partie du tracé du sentier en Corse.

Enfin, les sentiers de nature ne longeant pas la mer sont peu nombreux, sur les falaises de Seine-Maritime, de l’ouest du Calvados et de la pointe de la Hague, mais aussi sur les rias du Morbihan (estuaire allongé et envahi par la mer), dans les dunes d’Aquitaine, et autour des lagunes du Languedoc-Roussillon.

Dans tous ces cas, la nature est très présente et le sentier permet d’y accéder dans un cadre organisé et sécurisé.

Dans un tiers des communes, le sentier traverse des territoires où la présence humaine est plus importante : des terres agricoles non prairiales et des territoires artificialisés.

Le sentier en secteurs artificialisés est réparti tout au long du littoral : de Dunkerque à Gravelines, sur la côte fleurie (de Honfleur à Cabourg), à Cherbourg-Octeville, par endroits en Bretagne, en Loire-Atlantique, autour de La Rochelle et de Royan, au Pays basque, ponctuellement dans le Languedoc-Roussillon, sur le pourtour de l’étang de Berre, autour de Toulon, et de Saint-Tropez à la frontière italienne. Il a alors un rôle récréatif pour ses usagers, avec un accès privilégié au bord de mer, malgré des niveaux d’artificialisation parfois TRES élevés.

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