Sam et le sable

Nous avions déjà évoqué par ici le travail pharaonique de Jim Denevan passé maître en matière de land art sur le sable.
Mais nous avons de par chez nous de quoi rivaliser...
Sam Dougados, surfeur biarrot vient en effet de recevoir la consécration de son art de plage en devenant champion du monde de beach art ce 30 octobre sur l'île de Jersey.
Il est l'un des meilleurs spécialistes de l'arenaglyphe (du latin arena, sable et du grec gluphein, graver).

C'est l'auteur de cette demande en mariage originale déjà souvent citée et que certains avaient pu voir sur la cote des basques, plage parfaite pour ce genre de travail puisque le sable y est particulièrement ferme, plat et humide à marrée basse et que le spot offre des vues imprenables sur les falaises.


Tout l'intérêt de ce travail est très certainement l'interaction avec le public qu'il engendre, celui-ci longeant et sautant au-dessus des lignes au grès de son élaboration.

Que dire également de l'intégration avec l'environnement que ce style d'oeuvre d'art implique. Si l'eau est née dans l'eau, l'océan, cette forme de peinture sur une toile mouvante permet une pleine conscience de soi par l'éveil de tous ses sens. 

Mais une fois de plus, comme nous l'avions évoqué précédemment, c'est bien par l'aspect éphémère de cet art qu'il nous touche le plus.
Une fleur est belle et séduit universellement non seulement par son odeur et sa couleur, mais surtout par sa fragilité ; de même le papillon émerveille les grands et les petits parcequ'il ne vivra que deux jours.
Avec ce travail sur le sable, c'est une toile blanche qui s'affiche à chaque marée.


"La beauté pour être émouvante,
doit être éphémère"

Robert Doisneau

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